Aquaplaning : comment limiter les risques et bien réagir ?

20/02/2024 - 3 min de lecture

Véhicule Sécurité Décryptage

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Aquaplaning : comment limiter les risques et bien réagir ?

L’aquaplaning est un phénomène qui survient par temps de pluie ou lorsque la route est mouillée. La vitesse étant le facteur le plus important d’aquaplaning, il est néanmoins possible d’éviter cette situation en réduisant l’allure. Il est également important de contrôler régulièrement l’état des pneus et d’adopter les bons réflexes en cas d’aquaplaning.

QU’EST-CE QUE L'AQUAPLANING EN VOITURE ?

Par temps de pluie, une couche d’eau peut se former entre le pneu et la route. Ce phénomène entraîne une perte d’adhérence avec, pour principale conséquence, un véhicule qui ne répond plus à la direction. C’est ce qu’on appelle l’aquaplaning en voiture (ou hydroplanage). Quelles en sont les causes exactes ? Pourquoi l’aquaplaning est-il si dangereux ? Et comment savoir si on se trouve face à ce type de situation ?

Les causes de l'aquaplaning

Lorsque vous roulez à vitesse stable, le pneu évacue correctement l’eau – à condition d’être en bon état – et le contact avec la route est optimal.

Lorsque vous accélérez sur route mouillée, un surplus d’eau se forme à l’avant du pneu. Ce dernier parvient toujours à évacuer l’eau, mais jusqu’à un certain point. La vitesse augmentant, il arrive un moment où les sculptures du pneu ne parviennent plus à évacuer suffisamment d’eau : c’est alors qu’une couche d’eau apparaît sous le pneu, soulevant ce dernier et entraînant une perte d’adhérence avec la route. C’est l’aquaplaning.

Fort heureusement, ce type de situation demeure relativement rare. Les fabricants ont accompli de nombreux progrès techniques dans la conception des pneus et l’aquaplaning ne concerne, la plupart du temps, qu’une partie du pneumatique.

Pourquoi est-ce si dangereux ?

L’aquaplaning est particulièrement dangereux car ce phénomène peut engendrer :

l’impossibilité de freiner ou d’accélérer,
le dérapage,
la perte de contrôle,
la rotation du véhicule sur lui-même,
le glissement.

Si des véhicules ou des personnes se trouvent à proximité, ils peuvent être heurtés par le véhicule en aquaplaning sans que son conducteur puisse faire quoi que ce soit pour éviter la collision. L’accident est alors inévitable.

Comment savoir si je suis en aquaplaning ?

Vous vous trouvez en situation d’aquaplaning lorsque vous roulez par temps de pluie et que votre véhicule devient subitement incontrôlable.

BON À SAVOIR

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COMMENT EMPÊCHER OU RÉDUIRE LES RISQUES D'AQUAPLANING ?

Certains facteurs ou comportements sur la route peuvent aggraver le risque d’aquaplaning et ses conséquences. Parmi eux, l’état des pneus, une conduite trop nerveuse ou encore l’excès de vitesse. Explications.

Contrôler l'état des pneus

Avant de prendre la route sur chaussée mouillée, pensez à contrôler la pression de gonflage des pneus.

On estime en effet que le risque d’aquaplaning est plus élevé dès lors qu’un pneu est sous-gonflé de 30% par rapport à la pression recommandée.
Un pneu sous-gonflé ne parvient plus à repousser l’eau devant lui, ce qui favorise la formation d’un coin d’eau à l’avant du pneu.
Pour diminuer les risques, pensez ainsi à vérifier régulièrement la pression de vos quatre pneus.

Le taux d’usure fait également partie des facteurs à prendre en compte :

Lorsque les sculptures deviennent moins profondes, l’eau a plus de mal à s’évacuer. Le risque d’aquaplaning est particulièrement accru en cas de pneus lisses.
Avant de partir, effectuez un contrôle visuel de la profondeur des sculptures des pneus, laquelle ne doit pas être inférieure à 1,6 mm.

BON À SAVOIR

L’étiquette pneumatique vous permet de mieux estimer les qualités du pneu, en fonction de trois critères : la consommation de carburant, le bruit de roulement et le freinage sur sol mouillé. Ce dernier critère fait l’objet d’une évaluation en cinq classes (A, B, C, E, F). La capacité de freinage est mesurée au moyen d’un test de freinage d'urgence à 80km/h. On évalue ensuite la distance de freinage et on la compare à la meilleure classe A.

Ne pas freiner brusquement pour éviter l’aquaplanage

Un freinage brusque peut entraîner un dérapage du véhicule. Il est préférable, pour réduire l’allure, d’utiliser le frein moteur. Relâchez doucement la pédale d’accélérateur sans réaliser de changement de vitesses avec la boîte ou l'embrayage. Le moteur, anticipant un coup de frein imminent, va provoquer cette sensation de freinage.

Dans le même ordre d’idée, évitez les mouvements de volant soudains, par exemple en cas de changement de file au dernier moment.

Limiter la vitesse sur route mouillée

Comme évoqué un peu plus haut, la vitesse est la principale cause de l’aquaplaning. D’autres facteurs peuvent ensuite entrer en ligne de compte, comme l’état des pneus, la profondeur des flaques d’eau, le type de transmission du véhicule, le poids de la voiture ou encore l’état de la chaussée. Lorsque le temps est à la pluie ou si la chaussée est mouillée, il est donc recommandé de réduire sa vitesse.

Rouler avec un pneu usé peut augmenter le risque d’accident de la route. Faites le point sur les vérifications essentielles et les conséquences possibles au niveau de votre assurance auto.

COMMENT RÉAGIR EN SITUATION D'AQUAPLANING ?

Malgré votre vigilance, vous n’avez pas pu éviter l’aquaplaning ? Voici l’attitude à adopter pour réduire les accidents et rester en sécurité.

La conduite à adopter

Si vous sentez que vos pneus perdent le contact avec la route mouillée, veillez à tenir fermement le volant dans vos mains. Cela vous permettra d’éviter au véhicule de dériver et vous pourrez corriger sa trajectoire le cas échéant.

Lorsque vos pneus retrouveront le contact avec le sol, par exemple en cas de passage sur route sèche dans un tunnel, vous retrouverez aussi plus rapidement la maîtrise de votre véhicule.
Parallèlement, vous devez laisser le véhicule rouler sans accélérer. Retirez votre pied de l’accélérateur, relâchez l’embrayage et évitez de freiner brusquement. Conservez votre sang froid et adoptez une conduite « tout en douceur ».

Rester en sécurité

Afin de prévenir les autres véhicules que vous ne contrôlez plus votre véhicule et leur permettre de s’écarter si besoin, activez vos feux de détresse et faites usage du klaxon.

Pour être bien visible des autres automobilistes sous la pluie, vous pouvez utiliser vos feux de croisement ou vos feux de brouillard :

Les feux de croisement sont ceux que vous devez allumer en premier : ils vous permettront d’être aisément repéré par les autres conducteurs ou piétons circulant à proximité de la chaussée.
S’il pleut intensément, vous pouvez allumer vos feux de brouillard avant. Cette solution reste néanmoins réservée aux situations où la visibilité est très réduite, car elle peut aveugler les conducteurs des véhicules arrivant en sens inverse.

Limiter les dégâts en cas de perte de contrôle

En cas de perte de contrôle, fixez des yeux l’endroit que vous souhaitez atteindre afin d’imprimer la bonne trajectoire avec votre volant. Restez bien concentré pour tenter d’éviter d’entrer en collision avec un obstacle ou un piéton.

Si vous connaissez le mode de transmission de votre véhicule, vous pouvez également appliquer les conseils suivants :

Si votre véhicule est à traction, réduisez l’allure au moyen du frein moteur et tournez le volant dans la direction opposée au dérapage.
Si votre véhicule est à propulsion, augmentez progressivement la vitesse et tournez le volant dans la direction opposée au dérapage.
Si votre véhicule est équipé de quatre roues motrices, il vous suffit de braquer les roues dans la direction du dérapage. Veillez bien à contrebraquer lorsque vous retrouvez de la motricité.

BON À SAVOIR

La traction correspond au mode de transmission avant tandis que la propulsion correspond au mode de transmission arrière. Autrement dit, dans le dernier cas, la puissance du moteur est transmise aux roues arrières.

AQUAPLANING : QUEL IMPACT SUR MON ASSURANCE AUTO

Même si ce n’est pas systématique, l’aquaplaning peut entraîner un accident. Or, cette perte de contrôle est imputable au conducteur qui doit, en toutes circonstances, rester maître de son véhicule. Alors, quelle prise en charge peut-on espérer en cas de sinistre ? L’indemnisation par l’assurance dépend du type de contrat souscrit. Selon qu’il s’agit d’une assurance auto au tiers ou tous risques, l’assureur indemnisera ainsi différemment.

BON À SAVOIR

Avec l'application « Mes assurances » du Crédit Agricole, vous pouvez déclarer un sinistre à tout moment lié à votre contrat assurance Auto, géré par Pacifica. Et avec le service E-depann’, vous pouvez même suivre l'arrivée de la dépanneuse en temps réel.

Avec une assurance auto au tiers

Si l’assuré responsable du sinistre a souscrit une assurance auto au tiers, la compagnie d’assurance va, par définition, indemniser les tiers.

Il peut s’agir de piétons heurtés au moment de la perte de contrôle du véhicule, mais aussi d’autres conducteurs et de passagers transportés par le conducteur responsable ou d’autres véhicules.
Les tiers indemnisés doivent être victimes d’un dommage corporel et/ou matériel.

Avec une assurance au tiers, les dommages causés au véhicule responsable du sinistre ne seront pas couverts par l’assurance auto.

Les éventuels dommages corporels subis par le conducteur sont pris en charge avec une garantie individuelle du conducteur et peuvent parfois être pris en charge s’il a souscrit par ailleurs une garantie accidents de la vie.
Les possibilités d’indemnisations restent toutefois soumises aux conditions générales et particulières applicables au contrat.

BON À SAVOIR

Tout propriétaire d'un véhicule terrestre à moteur destiné à circuler en France doit l'assurer. L’assurance doit comprendre au minimum l’assurance au tiers, également appelée garantie responsabilité civile.

Avec une assurance auto tous risques

Si l’assuré responsable du sinistre a souscrit une assurance auto tous risques, alors l’assureur interviendra à deux niveaux :

D’une part, la compagnie d’assurance pourra indemniser les tiers victimes de l’accident.
D’autre part, elle va aussi pouvoir prendre en charge les dommages matériels subis par le véhicule responsable du sinistre.

Les dommages corporels subis par l’assuré sont indemnisés par la garantie individuelle corporelle du conducteur, lorsque celle-ci a été souscrite.

BON À SAVOIR

Notre conseil ? Pour adapter vos garanties en fonction de vos besoins du moment, souscrivez votre assurance auto Crédit Agricole en ligne.

À lire également : Conduire sans assurance : quels sont les risques ?

Article à caractère informatif et publicitaire.
Certains produits et services mentionnés dans cet article peuvent être commercialisés par le Crédit Agricole : renseignez-vous sur leur disponibilité dans votre Caisse régionale.
La souscription à ces produits et services peut être soumise à conditions ou à la réglementation en vigueur, ainsi qu’à l’étude et à l’acceptation de votre dossier par votre Caisse régionale. Accédez au détail de ces produits et services en cliquant sur les liens hypertexte prévus à cet effet dans la présente page Internet.
Les garanties du contrat d’assurance Auto sont assurées par Pacifica, entreprise régie par le code des assurances (mentions légales complètes accessibles en cliquant sur ce lien).

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