Donation de votre vivant, donation-partage, don manuel, donation entre époux, aux enfants… Voici les règles à connaître pour anticiper et organiser votre succession.
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1. LA DONATION SIMPLE POUR AVANTAGER LES PERSONNES DE VOTRE CHOIX
Comme le laisse présager son nom, il s’agit de la forme de donation la plus simple. Elle consiste pour celui qui donne (le donateur) à transmettre immédiatement et irrévocablement de son vivant de l’argent, un bien mobilier ou immobilier lui appartenant, à la personne de son choix (le donataire).
Elle représente une avance sur la part d’héritage à laquelle la loi donne droit à votre bénéficiaire. Autrement dit, tous les biens transmis par donation simple au cours de votre vie devront être pris en compte lors de votre succession - pour leur valeur au jour de votre décès – afin de calculer le montant revenant à chacun de vos héritiers.
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2. LA DONATION-PARTAGE POUR ÉVITER D’ÉVENTUELS CONFLITS
La donation-partage, établie par acte notarié, permet de répartir équitablement tout ou partie de vos biens entre vos héritiers de votre vivant. C’est un gage de paix familiale et une solution multifacettes :
- Elle permet aux bénéficiaires de percevoir immédiatement un patrimoine
- souple : elle permet la réintégration de donations simples antérieures;
- accessible : elle autorise les donations entre plusieurs générations, au sein de familles recomposées, aux personnes sans enfant…
- sûre : la valeur des biens donnés est fixée au jour de la donation et non du décès du donateur.
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3. LE DON MANUEL POUR TRANSMETTRE DE L’ARGENT ET CERTAINS BIENS
Plébiscité par les Français, le don manuel permet de donner aux personnes de votre choix de l’argent (liquide, chèque, virement…), des bijoux, des œuvres d’art, des titres (actions, obligations…) ou encore un véhicule (moto, voiture...).
Outre sa simplicité, le don manuel ne vous impose pas de passer par un notaire pour rédiger un acte de donation, ni même de le déclarer, lors de sa réalisation, aux services fiscaux. En revanche, vous pouvez avoir intérêt à le faire pour prendre date et profiter des abattements et exonérations en vigueur.
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4. LA DONATION ENTRE ÉPOUX POUR AVANTAGER VOTRE CONJOINT
Cette donation aussi appelée « au dernier vivant » s’apparente en réalité plus à un testament qu’à un don : elle est révocable à tout moment (sauf donation par contrat de mariage) et ne prend effet qu’à votre décès.
Comme son nom l’indique, elle vise à vous protéger mutuellement en augmentant la part légale – qui constitue un minimum - à laquelle votre conjoint peut prétendre sur votre succession.
Une précaution qui, pour un coût limité, assure la protection la plus étendue possible à votre conjoint.
5. LES CLAUSES ET OBLIGATIONS POUR PERSONNALISER VOTRE DONATION
Le saviez-vous ? Afin de préserver vos intérêts et de sécuriser votre opération, vous disposez d’une large panoplie de clauses et/ou d’obligations susceptibles d’être mises à la charge de votre donataire.
Clauses de retour conventionnel, d’attribution, d’exclusion, résiduelle, graduelle, avec réserve d’usufruit, donation hors part successorale, obligation de soins, d’assistance, d’entretien de votre logement... : avec l’aide du notaire, suivant vos objectifs, précisez et personnalisez les modalités de votre don.
Vous pouvez le faire soit dans l’acte de donation, soit dans le pacte adjoint accompagnant un don manuel ou encore dans la convention d’usufruit associée à une donation avec démembrement de propriété.
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© Uni-médias – Octobre 2019 - Mis à jour Juillet 2021
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