En France, 5,6 millions1 de ménages sont considérés en situation de précarité énergétique. Ce qui signifie qu’ils consacrent plus de 10% de leurs revenus aux factures énergétiques de leur logement.
Dans le même temps, l’Hexagone recense plus de 4.8 millions de passoires thermiques1, soit une habitation sur quatre. Pour rappel, on appelle « passoire thermique » un logement dont le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est noté F ou G. Autrement dit, des habitats dont la consommation énergétique est supérieure à 330 kWh par m2 et par an. Ce qui n’est évidemment pas sans conséquences sur les finances de leurs occupants.
Pour les aider à financer des travaux d’isolation et de chauffage, l’État a mis en place plusieurs dispositifs, et notamment les fameux « Coups de pouce énergie ». Concrètement, il s’agit d’aides financières destinées aux particuliers et attribuées par des fournisseurs d'énergie dans le cadre du dispositif des certificats d'économie d'énergie (CEE). Objectif de ces primes : financer certains travaux de rénovation énergétique.
Précurseur en la matière, la prime « Coup de pouce chauffage et isolation » reste la plus connue puisque c’est elle qui a entraîné le développement des offres d’isolation des combles à 1 euro, qui ont donné lieu à bon nombre d’arnaques et de chantiers bâclés.
Depuis, l’État a fait le ménage : les « Coups de pouce » pour l’installation d’une chaudière à gaz très performante ou de radiateurs électriques performants ont été supprimés en 2021. Quant à la prime « Coup de pouce chauffage et isolation », elle a été remplacée par le « Coup de pouce chauffage ». Enfin, le « Coup de pouce rénovation globale » a été remplacé par le « Coup de pouce Rénovation performante d'une maison individuelle ».
QUI PEUT BÉNÉFICIER DES PRIMES « COUP DE POUCE » ?
Le « Coup de pouce chauffage », qui permet de financer l’installation d'une chaudière biomasse performante, d'un appareil de chauffage au bois très performant, d’une pompe à chaleur (air/eau ou eau/eau ou hybride), d'un système solaire combiné ou encore le raccordement à un réseau de chaleur alimenté par des énergies renouvelables, est destiné à tous les ménages (propriétaires ou locataires).
Notez que le « Coup de pouce chauffage » est applicable aux résidences principales et/ou secondaires. Pour le moment, aucune limitation dans le temps n’a été fixé pour débuter les travaux.
Le « Coup de pouce Rénovation performante d'une maison individuelle » est quant à lui attribué aux ménages propriétaires d'une maison individuelle ayant été achevée depuis plus de 2 ans désireux de réaliser des travaux de rénovation globale. Elle doit être leur résidence principale et située en France métropolitaine. Quant aux travaux, ils doivent permettre de baisser la consommation d'énergie primaire (chauffage, climatisation et eau chaude) d'au moins 55%. Ils doivent par ailleurs être engagés avant le 31 décembre 2025 et achevés avant le 31 décembre 2026.
Concernant le montant des primes, il diffère en fonction de la nature des travaux mais aussi de votre niveau de ressources. Les ménages aux revenus modestes (moins de 27 896 euros de revenu fiscal de référence pour un couple en région) profitent ainsi d’une prime bonifiée par rapport aux autres foyers.
Dans tous les cas, les travaux doivent être réalisés par un professionnel Reconnu Garant de l’Environnement (RGE).
COMMENT BÉNÉFICIER DES PRIMES « COUP DE POUCE » ?
Les primes « Coup de pouce » sont distribuées par les fournisseurs d’énergie. Chacun propose son offre. N’hésitez donc pas à comparer les différentes offres disponibles via leur site. Une fois votre choix arrêté, vous devez accepter l’offre avant de signer le devis des travaux.
Par la suite, vous devrez envoyez les pièces justificatives de vos travaux au fournisseur d'énergie que vous avez choisi. L’aide vous sera versée par virement, par chèque, déduite de la facture ou sous forme de bons d’achats pour des produits de consommation courante.