Maison, appartement, terrain, parking… : le point sur le sort réservé au logement familial et les règles successorales applicables aux autres biens immobiliers.
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UN DROIT TEMPORAIRE AU LOGEMENT LIMITÉ À UN AN
Pendant l’année qui suit le décès de votre conjoint, vous bénéficiez gratuitement d’un droit temporaire sur le logement que vous occupiez ensemble à titre de résidence principale au moment de son décès.
Ce droit s’applique que vous soyez propriétaire ou locataire du bien. Les loyers sont alors réglés par les héritiers sur leur part de la succession.
À noter : le droit temporaire au logement profite également aux partenaires pacsés.
UN DROIT VIAGER AU LOGEMENT
Passé le délai d’un an, si le logement fait partie de la succession de votre conjoint, vous bénéficiez d’un droit viager sur ce logement. C’est-à-dire que vous pouvez continuer à l’occuper, avec tout son mobilier, jusqu’à la fin de vos jours. Et ce, même s’il devient la propriété d’autres héritiers, des enfants d’un 1er lit par exemple.
Attention toutefois, ce droit n’est pas automatique. Pour en profiter vous devez manifester votre volonté auprès du notaire, au plus tard, dans l’année qui suit le décès. À noter : ce droit viager n’est pas ouvert aux partenaires d’un Pacs.
UN USUFRUIT TOTAL SUR LA SUCCESSION
Au décès d’un des époux, le conjoint survivant opte fréquemment pour l’usufruit (droit d’utiliser les biens ou d’en percevoir les revenus) de la totalité de la succession.
Un choix possible lorsque vous aviez uniquement des enfants communs ou si une donation entre époux le prévoit. Les autres héritiers reçoivent alors leur part en nue-propriété (propriété sans l’usage)
Dans un tel cas, si la succession de votre conjoint se compose de logements (résidence principale, secondaire, bien locatif…) vous aurez tout loisir de les habiter, de les prêter ou encore de les louer et d’en percevoir des revenus.
UN BIEN DÉTENU À PLUSIEURS VIA UNE SCI OU EN INDIVISION
Entre l'ouverture de la succession et le partage entre les différents héritiers, les biens du défunt se retrouvent généralement soumis au régime de l’indivision.
C’est-à-dire que vous en héritez collectivement. Vous devenez propriétaires ensemble d’un ou de plusieurs biens immobiliers avec les héritiers de votre conjoint, vos enfants, mais aussi éventuellement avec vos beaux-enfants ou vos beaux-parents. Une situation qui peut parfois s’avérer délicate.
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© Uni-médias – Décembre 2019
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