UNE CERTAINE ANTÉRIORITÉ DU PERMIS
C’est un fait : les jeunes qui viennent tout juste d’obtenir leur permis ont une probabilité plus élevée d’avoir un accident de la route que les conducteurs plus aguerris. Cette surexposition au risque est particulièrement forte les trois premières années : c’est ce qui explique pourquoi les assureurs qualifient de « novices » tous les jeunes ayant obtenu leur permis il y a moins de 3 ans.
UNE CERTAINE DURÉE D'ASSURANCE
On le sait moins, cette logique vaut aussi pour les personnes qui ne peuvent justifier d’une assurance de responsabilité civile automobile obligatoire au cours des 3 années précédant la souscription d’un nouveau contrat, quelle que soit la date à laquelle leur permis a été délivré.
De fait, compte tenu de risques potentiellement plus forts, les assureurs sont autorisés à appliquer une surprime. En clair, le "novice", qui n’est pas forcément un "jeune" paie plus cher son assurance. Cette augmentation obéit toutefois à des règles précises.
UNE SURPRIME QUI DIMINUE AVEC LE TEMPS
Ainsi, pour un conducteur novice qui s’assure en son nom pour la première fois :
• La surprime de la première année peut aller jusqu’à 100 % de la cotisation de base.
• La deuxième année, en l’absence d’accident matériel ou corporel engageant sa responsabilité, la surprime est automatiquement réduite de moitié : elle ne peut donc pas dépasser 50 % de la cotisation de base.
• Et la troisième année, toujours sans accident responsable, elle est définitivement supprimée.
AVANTAGE À LA CONDUITE ACCOMPAGNÉE
Parce qu’ils sont statistiquement moins impliqués que les autres dans un accident de la route, les jeunes qui ont suivi l’apprentissage anticipé de la conduite bénéficient d’un avantage appréciable : la surprime appliquée la première année est plafonnée à 50 % ; la deuxième année, elle ne peut dépasser 25 % et elle disparaît la troisième année.
LA SOLUTION DU CONDUCTEUR SECONDAIRE
Lorsqu’un (jeune) conducteur novice peut s’assurer comme conducteur secondaire du véhicule familial par exemple (son nom figure alors au contrat), cette solution est à privilégier.
D’une part la majoration de prime que les parents sont amenés à payer est moins coûteuse que la surprime conducteur novice. D’autre part, le jeune engrange de l’expérience et, il ne faut pas l’oublier, du bonus en l’absence de tout accident responsable.
Attention néanmoins : si le jeune est en réalité le conducteur principal alors qu’il est déclaré conducteur secondaire, cela peut être considéré comme une fausse déclaration, une fraude aux assurances.
© Uni-éditions - mai 2016 – Mis à jour mars 2018