Les différentes formes de titres et actifs financiers
17/11/2025 - 4 min de lecture
Rubrique : Epargne
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Les différentes formes de titres et actifs financiers
Pour diversifier et dynamiser votre patrimoine, l’investissement dans des titres financiers offre des perspectives de rendement intéressantes sur le moyen et long terme. Tour d’horizon des différents instruments financiers que vous pouvez acquérir au travers des outils de placement traditionnels (compte-titres, PEA, assurance vie).
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Différents types d'actifs financiers : l’essentiel en 150 mots
- Actions : Titres de propriété d'une société, donnant droit à des dividendes et à un vote en assemblée générale. Risque de perte en cas de faillite ou baisse du cours.
- Obligations : Prêt d'argent à une entreprise ou un État, avec un intérêt appelé "coupon". Risque de non-remboursement.
- Bons du Trésor : Obligations émises par les États, très sûres mais avec un coupon faible.
- OPC : Portefeuilles collectifs gérés par des professionnels, offrant diversification et réduction du risque.
- ETF : Fonds répliquant la performance d'un indice boursier, gestion passive.
- Parts sociales : Titres de propriété d'une société coopérative, non négociables en Bourse.
- Unités de compte : Instruments financiers dans des contrats d'assurance vie, avec risque assumé par l'assuré.
Pour plus de détails ou compléments, lisez l’article complet !
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Sommaire :
- L’action
- L’obligation
- L‘organisme de placement collectif (OPC)
- Les ETFs ou trackers
- Les parts sociales
- L’unité de compte
- La stratégie « Buy and hold » vs « trading actif »
Les différents types d’actifs financiers
L’action : le titre financier qui permet de percevoir une partie des profits de l’entreprise
Une action est un titre de propriété délivré par une société de capitaux, par exemple une société anonyme. Le détenteur d'actions est qualifié d'actionnaire et l'ensemble des actionnaires constitue l'actionnariat de l’entreprise.
Lorsque vous détenez des actions, vous êtes propriétaire d’une partie du capital de la société. Cela vous donne différents droits, en particulier celui de percevoir des dividendes si la société en distribue, ainsi que celui d’influer sur la politique générale de l’entreprise en votant lors des assemblées générales d’actionnaires.
En contrepartie de ces avantages, vous pouvez perdre tout ou partie de votre investissement en cas de faillite de l’entreprise ou de baisse du cours de l’action.
Les actions peuvent être cotées en bourse, ou non cotées. Dans ce dernier cas, elles s’échangent de gré à gré entre les investisseurs, à un prix qu’ils fixent entre eux. Se pose alors la question de la fixation de ce prix, ainsi que de la liquidité des actifs financiers, c’est-à-dire la capacité à les revendre facilement.
Lorsqu’elles sont cotées, les actions peuvent être détenues « au porteur » ou « au nominatif » :
- Les actions au « porteur » sont logées dans votre portefeuille d’actifs financiers, mais la société dont vous êtes actionnaire ne vous connaît pas. Toutes les opérations transitent par votre intermédiaire financier. C’est la situation la plus fréquente.
- Une action « nominative » entraîne l’inscription de l’actionnaire sur les registres juridiques de la société : il est alors informé en direct des événements qui touchent l’entreprise et bénéficie parfois d’avantages de type « club ».
La valeur de l’action, son dividende et son comportement sont identiques dans les deux cas. Par ailleurs toutes les entreprises cotées n’autorisent pas la détention d’actions nominatives. Enfin, les actions non cotées sont uniquement nominatives.
À lire également : Tout savoir sur l’action en Bourse : fonctionnement, types, achat
L’obligation : le titre financier qui permet de prêter de l’argent à une entreprise ou un Etat
Pour trouver les financements dont elles ont besoin, les entreprises peuvent également émettre des obligations.
Là où une action vous rend propriétaire d’une partie du capital de l’entreprise, une obligation fait de vous son créancier : l’entreprise contracte auprès de vous une dette, comme lorsqu’elle emprunte à une banque. En contrepartie, vous percevez un intérêt, appelé le « coupon ». Au terme prévu par le contrat, l’émetteur vous rembourse le montant emprunté.
La durée de vie ou « maturité » de cette obligation peut aller de quelques mois à une durée infinie (obligation « perpétuelle »). Dans ce dernier cas, le coupon est plus élevé, mais l’entreprise peut se réserver le droit de rembourser l’obligation à un prix fixé d’avance. Pour les obligations classiques, plus la maturité est longue, plus le risque de non-remboursement est important et le taux d’intérêt élevé.
Le coupon peut être fixe ou variable sur toute la durée de vie de l’obligation. Il peut également être « révisable », c’est-à-dire passer de « fixe » à « variable », ou l’inverse. Il peut enfin être indexé sur un indice (l’inflation, le cours du baril de pétrole, l’or, le CAC…).
La quasi-totalité des obligations prévoient une distribution annuelle du coupon. Néanmoins, d’autres obligations prévoient une capitalisation de ces intérêts, qui sont alors versés à l’échéance en plus de la valeur du capital initial. Les premières s’adressent plutôt aux personnes à la recherche de revenus complémentaires ; les secondes visent celles qui désirent constituer un capital dans le temps.
Pendant leur durée de vie, les obligations font l’objet d’une cotation en bourse qui vous permet de les revendre avant leur échéance ou d’en acheter d’autres en cours de vie. Il en existe de nombreuses catégories aux caractéristiques très variables.
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Le cas des bons du Trésor :
Les bons du Trésor sont des obligations émises par les États. Elles constituent le marché dit « monétaire ». Ce sont les titres financiers les plus sûrs et les plus liquides, mais leur coupon est en contrepartie souvent faible.
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L’Organisme de Placement Collectif (OPC) : un portefeuille collectif géré par des professionnels
On distingue deux grands types d’OPC :
- les SICAV (Sociétés d’investissement à capital variable),
- et FCP (Fonds commun de placement).
Ils correspondent à des portefeuilles regroupant différents types d’instruments financiers : actions, obligations, valeurs monétaires…
Ils sont gérés par des professionnels et vous permettent d’accéder de façon simplifiée aux marchés financiers, avec une mise initiale qui peut être modeste.
Solution alternative à la détention de titres en direct, ils offrent un placement réparti sur de multiples valeurs. Vous bénéficiez ainsi d’une diversification immédiate et réduisez le risque lié à la détention d’une unique valeur.
Les 2 véhicules diffèrent par leur forme juridique :
- Les SICAV sont des sociétés anonymes dont vous achetez des parts, avec des assemblées générales auxquelles vous pouvez participer, et elles permettent généralement de réaliser des investissements plus conséquents.
- Les FCP, souvent plus petits, sont des copropriétés d’actifs financiers entièrement déléguées à une société de gestion, sans droit de regard de la part de l’épargnant.
Les règles en matière de frais et de fiscalité sont identiques.
En fonction de vos objectifs d’investissement, de votre horizon de placement et de votre sensibilité au risque, un large choix de fonds est proposé, couvrant l’ensemble des marchés financiers : par classes d’actifs, par zones géographiques ou par thématiques et secteurs d’activité (immobilier, énergies durables, eau, matières premières…).
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Le cas des fonds à formule :
Un type particulier d’OPC, les fonds à formule, permet de limiter le risque de perte en capital. Cet investissement comprend à la fois un placement sécurisé (souvent monétaire) et un placement plus risqué, généralement en actions.
Ici, le gain à l’échéance est conditionné par la réalisation d'un objectif (hausse d’un indice boursier ou d’un panier d’actions par exemple) déterminé à l’avance, selon une formule de calcul prédéfinie.
Différents niveaux de protection du capital sont proposés en fonction de votre appétence au risque : des solutions à capital protégé permettent par exemple de récupérer une partie du capital investi en cas de baisse des marchés, et ainsi de limiter les pertes de capital à un pourcentage connu à l’avance. Néanmoins un retrait anticipé annule le mécanisme de protection.
Les ETF ou « trackers » : les titres financiers qui permettent de profiter des performances des indices boursiers
Les Exchange Traded Funds (ETF) ne sont pas des OPC mais fonctionnent de façon similaire : vous achetez une part d’un fonds.
Ici, ces fonds sont eux-mêmes cotés en Bourse, et la valeur de leurs parts fluctue comme celle d’une action.
Ces fonds ont en effet la particularité de répliquer la performance d’un indice boursier (CAC 40, Dow Jones, Nasdaq…) ou plus rarement d’une classe d’actifs (matières premières, santé, immobilier…). Il s’agit donc d’un mode de gestion passive, dont la performance suit celle de l’indice qui est « tracké ».
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Les parts sociales de sociétés coopératives ou mutualistes : des titres de propriété d’une société de personnes non négociables en Bourse
Comme pour une action, leur détention vous rend propriétaire d’une fraction du capital de l’entreprise et vous permet de percevoir un dividende ou un intérêt, lorsqu’il est décidé par l’Assemblée générale, et de voter en assemblée générale.
Ici, le principe « un homme, une voix » s’applique : que vous déteniez une ou plusieurs parts, votre poids lors du vote sera le même. Les parts sociales ne sont pas cotées en bourse.
Contrairement aux actions (même non cotées), leur cours ne fluctue pas en fonction de l’offre et de la demande : leur valeur « nominale » reste stable.
Les principaux risques dans la détention de ce type de titres sont :
- La faillite de l'émetteur, comme pour les actions. Dans ce cas, la valeur des parts sociales peut diminuer ou devenir nulle.
- La difficulté à revendre les parts sociales, comme pour une action non cotée. Les parts sociales n'étant pas cotées, il est nécessaire, pour les revendre, que l’émetteur trouve un autre acheteur. Pour certaines sociétés, le remboursement peut même être différé par le Conseil d’administration.
- En cas de difficultés financières, l'assemblée générale peut voter une réduction du capital et la valeur nominale de la part peut diminuer.
La cession de parts sociales est soumise à l’agrément des autres associés. Il s’agit donc d’un actif financier peu liquide.
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L’unité de compte : l’actif financier qui permet d’investir en bourse dans un contrat d’assurance vie
Les unités de comptes (UC) sont des instruments financiers accessibles au travers des contrats d’assurance vie multisupports, mais également des contrats de capitalisation comme les PER et autres produits d’épargne retraite.
Ils sont nommés ainsi car le capital investi n’est pas libellé en euros, comme pour les fonds euros, mais en nombres de parts de fonds, dont la valeur fluctue en fonction des marchés boursiers.
Les sommes investies sur des unités de compte sont allouées sur des instruments financiers de natures différentes. Ainsi, les unités de compte choisies peuvent être réparties sur tous les titres financiers décrits précédemment (actions cotées, obligations, OPCVM, ETF…) mais aussi sur des fonds immobiliers (SCPI, SCI).
Le risque financier lié est ici intégralement assumé par l'assuré qui encaisse les plus-values mais supporte seul les moins-values.
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La stratégie « Buy and hold » vs « trading actif »
Ce sont 2 approches distinctes utilisées pour tirer profit des mouvements des marchés boursiers. La première capitalise sur des tendances solides et durables alors que la seconde se concentre sur de nombreuses transactions effectuées dans un temps très court. Chacune de ces stratégies présente ses propres avantages et inconvénients.
La stratégie « buy and hold » ( = acheter et conserver) appelée également « trading long terme »
Il s’agit d’une méthode d’investissement sur le long terme qui consiste à acheter des actifs financiers et à les laisser croitre sur des mois, voire des années, indépendamment des fluctuations des marchés.
Cette méthode permet de capitaliser les dividendes sur la durée et de bénéficier de la croissance à long terme des actions, offrant ainsi un potentiel de gain plus stable et prévisible.
Pour être efficace, il convient de veiller à :
- Choisir des entreprises solides avec une base financière stable, qui présentent des avantages compétitifs et un potentiel de rentabilité à long terme.
- Rester informé sur les changements économiques, technologiques et géopolitiques qui pourraient rendre certains actifs moins performants à terme.
- Accepter de ne pas réagir aux fluctuations court terme souvent sans impact futur mais qui peuvent néanmoins représenter des opportunités d’achat intéressantes.
Et de garder à l’esprit que cette approche comporte tout de même certains risques liés à la durée d’investissement :
- Une perte de compétitivité et de résultats pour les entreprises qui n’auront pas été capables d’évoluer quand il le fallait,
- L’obsolescence de certains modèles technologiques et industriels qui nécessitent une redistribution de ses investissements,
- La fragilisation d’entreprises nationales ou internationales liée à l’évolution du contexte géopolitique.
Le trading actif, également appelé « trading court terme »
Il est quant à lui pratiqué par les investisseurs qui achètent et vendent des instruments financiers très rapidement, souvent dans la journée, pour exploiter les mouvements court terme des marchés et réaliser des bénéfices immédiats. En saisissant les opportunités dès qu’elles se présentent, cela leur permet en outre de diversifier leur portefeuille plus fréquemment et d’en réduire le risque global.
Mais ce type de gestion présente des risques élevés à prendre en compte :
- On peut manquer de réactivité ou se retrouver piégé par des mouvements de marché imprévus et perdre des sommes importantes en très peu de temps.
- Les frais de transaction peuvent augmenter rapidement en raison du nombre élevé d’opérations effectuées, ce qui a pour effet de réduire les profits finaux.
- Pour être efficace, cette stratégie exige une surveillance permanente des marchés, des actualités et de tout évènement susceptible d'influencer les cours.
- Elle nécessite une grande disponibilité, des compétences en analyse technique poussées, des outils d’aide à la décision sophistiqués et une compréhension approfondie de la dynamique des marchés.
- Elle s’adresse plutôt à un public très averti.
Chacune de ces approches correspond à un profil d’investisseur très différent. Avant de vous lancer dans l’une ou l’autre, vous devez bien évaluer vos connaissances réelles et les outils d’analyse dont vous disposez ainsi que vos objectifs financiers et votre capacité à gérer le risque.
Et pour ceux qui préfèrent regarder une vidéo, c’est ici ! : Investir en bourse débutant : comment ça marche quand on n’y connait rien ?
© Crédit Agricole S.A. – Dernière mise à jour Novembre 2025
Article à caractère informatif et publicitaire.
Certains produits et services mentionnés dans cet article peuvent être commercialisés par le Crédit Agricole : renseignez-vous sur leur disponibilité dans votre Caisse régionale.
La souscription à ces produits et services peut être soumise à conditions ou à la réglementation en vigueur, ainsi qu’à l’étude et à l’acceptation de votre dossier par votre Caisse régionale.
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