Avant toute chose, il est indispensable de réaliser un état des lieux via un audit énergétique et/ou un DPE. Il permettra au syndic d’obtenir un aperçu des actions à mettre en place dans le bâtiment.
Le choix entre audit et DPE va dépendre du nombre de lots composant la copropriété. Principale différence : L’audit doit comporter des prescriptions de travaux obligatoires alors que le DPE est informatif.
L’audit énergétique, une obligation pour les copropriétés construites avant 2001, et de 50 lots et plus
L'audit énergétique d’une copropriété permet de dresser un état des lieux des performances énergétiques du bâtiment et, le cas échéant, propose des travaux d'amélioration.
Il est obligatoire pour tous les bâtiments soumis au statut de copropriété construits avant le 1er juin 2001, comptant au moins 50 lots et équipé d'une installation collective de chauffage ou de refroidissement. Il doit être renouvelé s’il a été réalisé entre le 1er janvier 2007 et le 31 décembre 2011.
Concrètement, l'audit énergétique d’une copropriété comprend une visite des parties communes d’un bâtiment par un professionnel certifié RGE qui, après analyses, proposera des solutions de travaux adaptés. Comme, par exemple, l’isolation thermique de l’immeuble par l’extérieur ou le remplacement du système de chauffage collectif.
L’audit comprend entre autres :
- un descriptif des parties communes et privatives (installations de chauffage et de refroidissement, équipements de production d'eau chaude sanitaire, de ventilation et d'éclairage),
- une enquête auprès des occupants pour évaluer leurs consommations énergétiques
- et un rapport synthétique permettant aux copropriétaires d'apprécier la qualité de leur bâtiment et de juger la pertinence des travaux proposés.
DPE ou DTG : le point de départ de la rénovation dans les immeubles (de moins de 50 lots)
Dans une copropriété, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est obligatoire pour les immeubles de moins de 50 lots quelle que soit l’année de leur construction, ayant un système de chauffage collectif. Notez qu’il est valable 10 ans. Concernant les DPE réalisés entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2021, ils sont valables jusqu'au 31 décembre 2024, et ceux réalisés entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2017 sont valables jusqu'au 31 décembre 2022.
Dans certains cas spécifiques (nouvelle copropriété et copropriété insalubre par exemple), un Diagnostic Technique Global (DTG) est obligatoire. Il informe les copropriétaires sur la situation générale de l'immeuble et permet d'envisager d'éventuels travaux.
L’élaboration d’un plan pluriannuel de travaux pour les immeubles de plus de 15 ans
La loi Climat et résilience prévoit l’obligation d’élaborer un Plan Pluriannuel de Travaux (PPT) dans les immeubles en copropriété construits depuis plus de 15 ans.
S’il démontre que des travaux sont nécessaires, le syndic doit alors inscrire à l'ordre du jour de l'assemblée générale la question de l'élaboration d'un plan pluriannuel de travaux (PPT) et ses conditions de mise en œuvre. Ce plan devra comporter la liste des travaux à réaliser permettant de répondre aux enjeux de salubrité, de sécurité et de performance énergétique, ainsi qu’une estimation des couts et gains associés.
Notez que pour cette prestation, l’accord des copropriétaires est nécessaire (vote à la majorité simple).
L’élaboration du PPT n’est pas obligatoire si l’immeuble a fait l’objet d’un DTG ne révélant aucun besoin de travaux dans les dix années à venir.
Le gaz interdit en 2025 en logement collectif
Le chauffage au gaz est utilisé dans 75% des nouveaux logements collectifs3. Or, la Règlementation Environnementale (RE 2020) prévoit l’interdiction progressive du chauffage exclusivement au gaz.
Depuis le 1er janvier 2022, seuls les logements individuels neufs sont concernés. Pour les autres, la transition se fera entre 2022 et 2025.
En copropriété, il faudra alors se tourner vers des alternatives comme, par exemple, le réseau de chaleur ou la chaufferie biomasse.