Depuis plusieurs mois déjà, les coups de fil, les courriels, les SMS encourageant chacun (même si on est retraité !) à utiliser, souvent au plus vite, ses droits acquis pendant sa vie active sur son compte formation professionnelles (CPF). Derrière ces messages ou appels, des opérateurs qui parfois prétendent appartenir à la plateforme publique Mon compte formation.
UN SEUL SITE OFFICIEL
Certes le démarchage téléphonique ou la sollicitation par e-mail, par SMS n’est pas une pratique illégale, mais seuls des organismes privés qui essaient de placer leurs modules de formation le font. Jamais aucun organisme public ne pousse à souscrire une offre de formation.
En cas de doute ou de démarchage insistant voire agressif il est conseillé de ne pas donner suite.
Si de plus, le soi-disant conseiller en formation demande le numéro de Sécurité sociale et le mot de passe de son interlocuteur afin d’accéder à l’espace personnel de son compte formation déjà existant ou bien en créer un en direct avec lui, au téléphone, mieux vaut être très prudent. Une fois ses données récupérées, il risque de se retrouver inscrit d’office, à son insu, à une formation qu’il n’a pas vraiment choisie ou, pire, à une formation qui n’existe pas. L’escroc disparaît alors en empochant ainsi les droits à formation.
Pour faire valoir ses droits à formation et choisir les cursus agréés, un seul site officiel doit être utilisé : Moncompteformation.gouv.fr, géré par la Caisse des dépôts.
LES RECOURS
Quand on a été inscrit à une formation à son insu, qu’on n’arrive plus à se connecter à son compte piraté, qu’on a fourni son identité, son numéro de Sécurité sociale à un organisme suspect, voire son mot de passe, on doit rapidement changer le mot de passe de son espace personnel. Il faut aussi remplir le formulaire de déclaration de signalement spécifique Mon compte formation et le joindre dans un courriel à : MCF_Gestion-des-Titulaires@caissedesdepots.fr. On a également intérêt à déposer une plainte auprès de la police, de la gendarmerie ou par courrier auprès du tribunal judiciaire près de chez soi.