Surnommé « Borloo populaire », ce dispositif en faveur de l’investissement locatif s’adressait, entre le 1er septembre 2006 et le 31 décembre 2009, à des particuliers fortement imposés percevant déjà des revenus fonciers.
LES LOGEMENTS CONCERNÉS
Principalement des logements neufs ou assimilés, loués non meublés. Il peut s’agir d’un logement achevé ou en l’état futur d’achèvement (VEFA), d’un local transformé en habitation, d’un logement que l’investisseur fait construire ou encore d’un logement réhabilité.
Le Borloo se décline aussi dans l’ancien. Le propriétaire doit alors signer une convention avec l’Agence nationale de l’habitat (Anah) et s’engager à louer pour au minimum 6 ou 9 ans, à des niveaux de loyers et des conditions de ressources plafonnés.
LES CONDITIONS À RESPECTER
Elles tiennent d’abord au logement : il doit être loué non meublé au titre de résidence principale pour 9 ans au minimum dans le neuf, 6 ans dans l’ancien. Une prolongation est ensuite possible dans le neuf pendant deux périodes successives de 3 ans, soit 6 ans de plus au maximum.
Elles concernent ensuite le locataire : celui-ci doit afficher des ressources inférieures à certains plafonds, tout comme le niveau des loyers pratiqués. Ils diffèrent selon la zone du bien (A, B1, B2, C)* mais aussi en fonction des ressources du locataire et de la composition de son foyer.
L’AVANTAGE FISCAL
Le régime Borloo est un régime fiscal très intéressant puisqu’il permet de cumuler deux avantages fiscaux.
Il offre d’abord la possibilité de déduire de ses revenus fonciers jusqu’à 65% du prix d’acquisition (y compris frais de notaire, intérêts d’emprunt, TVA…) du logement sur quinze ans. Dans le détail, cet amortissement s’applique à hauteur de :
- 6% du prix d’acquisition par an durant les sept premières années
- 4% du prix d’acquisition par an durant les deux années suivantes
- 2,5% par an pendant deux fois trois ans supplémentaires.
Par ailleurs, le dispositif permet de bénéficier d’une déduction spécifique de 30% Applicable sur les revenus du logement pendant la période d’engagement de location.
* Zone A : Paris, petite couronne et seconde couronne jusqu'aux limites de l'agglomération parisienne, Côte d'Azur (bande littorale Hyères-Menton), Genevois français ; zone B1 : agglomérations de plus de 250 000 habitants, grande couronne autour de Paris, six agglomérations jugées chères: Annecy, Bayonne, Chambéry, Cluses, La Rochelle et Saint-Malo, pourtour de la Côte d'Azur, départements d'Outremer, Corse et îles ; zone B2 : reste de la Zone B, c'est-à-dire les autres agglomérations de plus de 50 000 habitants et moins de 250 000, autres zones frontalières ou littorales chères, troisième couronne parisienne ; zone C : reste du territoire.
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© Uni-médias – avril 2019
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